samedi 23 février 2013

Bouchères




Stupeur à la stupa

Nord de la Thaïlande, province de Chiang Mai



À l'extérieur du petit village de Chiang Dao, non loin d'une grotte qui se trouve à être l'attraction touristique de la place, nous avons loué une hutte. - Ça semble très exotique dit comme ça, mais en fait notre cabine n'avait de la hutte que le foin qui recouvrait son toit de taule. Je dois dire que l'effet est assez réussi cependant.

Alors que nous cherchions à louer une moto, nous avons eu la chance de croiser deux Français qui nous ont parlé d'un temple situé un peu plus loin, construit dans la jungle à flan de montagne. La moto louée, nous sommes partis en direction du temple. La végétation luxuriante et la montagne droite et fière nous ont fait grande impression. Comment ne pas être ému par cette beauté naturelle ? La montagne nous a littéralement envoutés et la forêt nous a aspirés, rien de moins. En se dirigeant à pied vers le temple nous montions des marches (près de 300 nous a-t-on dit) dans la forêt et lisions au hasard des inscriptions bouddhistes accrochées aux arbres. Le paysage spectaculaire, la tranquilité du lieu et les pensées suspendues, tout de ce lieu nous poussait à une grande sérénité. Nous en sommes revenu calmes, la paix dans l'âme. Enfin, presque.






Comme je vous le disais, il faut monter beaucoup de marches pour arriver à ce magnifique temple partiellement construit dans une grotte, soit dit en passant. Une fois arrivée, je me déchausse. - On enlève toujours ses chaussures avant d'entrer dans un temple bouddhiste, ce qui est un beau geste d'humilité à mon avis. - Le lieu est pratiquement vide quand j'arrive dans la grotte. François est à l'extérieur à faire mille photos. Je continue mon chemin plus loin à l'intérieur, car j'ai vu que ça débouchait un peu plus loin vers un escalier extérieur. C'est sombre et il y a une plateforme en bois sur laquelle repose un tapis. Je contourne celui-ci sans m'attarder à la vitrine qu'il y a devant et, une fois rendue à l'extérieur, je décide de rebrousser chemin car les marches ne me semblent pas très propres. Dans la grotte, un garcon nouvellement arrivé fait une prière agenouillé sur le tapis, comme il se doit. Je le contourne et, dans ma vision périphérique je vois, derrière la vitrine, la forme que j'avais cru être une statue du Bouddha, sauf que deux petits yeux m'avaient suivie mine de rien et se sont rapidement remis en face des trous quand j'ai dévisagé le vieux moine assis en position de méditation derrière sa vitre. Il ne bronchait pas. On ne voyait même pas le mouvement de sa respiration. Rien. Mais la vitesse de ses petits yeux ! Oh là là ! J'ai tellement eu peur ! Lui aussi je crois...


vendredi 22 février 2013

À la recherche du chien perdu - 9e essai

Bon, elle est un peu déprimée, mais c'est à cause des problèmes de l'Europe. Un voyage en Amérique lui ferait un bien fou. Et ton appartement serait parfait, elle est un peu frileuse.








jeudi 21 février 2013

À Chiang Mai, j'ai rencontré une robe

Rien ne vaut une petite robe pour se requinquer.

C'était la première friperie que l'on voyait depuis le début du voyage. J'ai pensé que sans doute les étudiantes de l'université de Chiang Mai la fréquentaient. - En voyage, j'aime bien m'arrêter dans les villes universitaires, car on y trouve la plupart du temps des librairies de livres usagés ou non, des cafés, des petits commerces intéressants, parfois même des friperies comme ici et souvent une vie culturelle plus dynamique qu'ailleurs. Je constate que l'instruction et ses temples amènent une belle vitalité dans une ville.

Chiang Mai ne fait pas exception et je suis tombée sur une petite boutique devant laquelle on avait placé un mannequin revêtu d'une jolie robe marine à pois blancs qui rappelle les années 40. En la voyant, j'ai pensé aux vieux films italiens en noir et blanc ou encore à l'Indochine si bien décrite par Marguerite Duras. Ce qu'elle me parlait cette robe ! François a insisté un peu (juste assez) devant mon hésitation. - Depuis août dernier, j'ai une jambe pas mal amochée par une infection à la staphylocoque dorée et je n'ai pas encore appris à vivre avec ma cicatrice. - J'ai finalement essayée la robe à pois et elle était parfaite, comme si elle avait été taillée pour moi. Au diable la vilaine cicatrice !
Plus tard, au marché de nuit où il est agréable de fouiner, même si on y retrouve un peu toujours les mêmes babioles, nous avons négocié une petite ombrelle rouge avec un petit personnage japonais (1) pour compléter mon look asiatique.
Y'en a marre des vêtements techniques à la fin ! C'est bien pratique, mais complètement dénué de style et de joliesse. Me voilà débarrassée de mon complexe de jambe avec, en prime, un petit look rétro. Tout cela pour la modique somme de 10 $. Une aubaine.



(1) J'ai remarqué que les jeunes femmes ici affichent un penchant pour les toutous. Quelques audacieuses vont jusqu'à se coiffer d'un cerceau affublé d'oreilles de chat en peluche ! Mais pour cet accessoire, je me suis gardé une petite gêne.

La retraite c'est pour plus tard.



mercredi 20 février 2013

À la recherche du chien perdu - 8e essai

Modèle shaggy qui peut faire manchon pour les longs tournages hivernaux.


Tourista

Nous avons loué une petite moto pour sortir de la ville de Chiang Mai et aller nous promener dans les environs, question de respirer un peu d'air frais et voir un temple ou deux en montagne.
Sur la route en lacet, la fraîcheur s'est fait agréablement sentir sur notre peau. À un petit arrêt d'où nous pouvions admirer la vue sur la ville juste en bas, un vendeur ambulant offrait de délicieux dim sum. Nous nous en sommes régalés et avons poursuivi notre route jusqu'à un fameux temple très connu dans la région et certainement trop mentionné dans les guides. 
Une fois le seuil franchi, le cirque! Il y avait tant de touristes en train de photographier ce qui devait être vu et apprécié, que nous n'avons rien vu et rien photographié pour la simple et bonne raison que c'était juste impossible de le faire! Tout ce qui s'offrait à nos yeux était des touristes et encore des touristes. En voici une petite sélection.

Le touriste sportif amateur de tennis.

Avec pas de classe.

Belle technique pour réussir à regarder l'écran sous ses verres fumées.




Nouvelle génération : Je me photographie, tu me photographies, elle la photographie, tout ça en même temps.

mardi 19 février 2013

La belle inconnue de Chiang Mai

L'autre soir, alors que nous étions à la recherche d'un endroit où souper, nous avons remarqué un attroupement de Thaïlandais autour d'une marchande de rue. Cela nous a évidemment intrigués. Pourquoi elle et non les autres ? La femme derrière son comptoir-cuisine remplissait de petits sacs de plastique avec des louchées fumantes de ce qui nous semblait être du lait. Petits sacs qu'elle refermait soigneusement avec un élastique. Parfois, elle ajoutait un beignet ou deux à la commande. À voir tous ces Thaïs drogués à ce liquide laiteux, nous avions envie d'essayer, mais ne sachant si c'était salé ou sucré, et n'ayant pas les mots en thaï pour poser la question, nous avons décidé de continuer notre chemin de l'autre côté du canal jusqu'à un bouiboui où le menu est traduit en anglais.

Arrivés au restaurant, nous sommes sur le point de commander nos plats lorsqu'une jolie Thaïlandaise se dirige vers nous tenant dans sa main deux petits sacs remplis d'un liquide couleur crème et deux beignets. Elle nous avait remarqués au kiosque alors qu'elle attendait son tour. Elle nous avait par la suite suivis afin de généreusement nous offrir ce dessert traditionnel qu'elle nous a tendu en disant tout simplement : "welcome in Thailand" et puis, elle est repartie. Aussi simple que cela. Nous étions ébahis par sa gentillesse et sa générosité. Cette jeune femme m'a tatoué son pays au coeur, car jamais j'oublierai son geste tout simple et à la fois extraordinaire. Une belle leçon d'accueil.

dimanche 17 février 2013

Difficulté à commenter sur ce blogue ?

Nous avons malheureusement constaté que certains d'entre vous, précieux covoyageurs virtuels, ne parvenaient pas à commenter. Nous avons donc fait quelques modifications qui, nous le souhaitons fort, fort, fort, règleront le problème.

Vos amis en cavale
François et Anne

Autobus scolaire

Le 108 est prêt à partir pour l'école.


La crise!

Notre dernière journée à Ayutthaya a failli tourné au drame. Nous venions tout juste de quitter l'hôtel pour une dernière petite virée en ville et se balader au hasard en attendant de prendre notre autobus de nuit pour Chiang Mai. Tout juste débarqués du ferry, un chauffeur de taxi nous a pris en filature (oui, oui, il nous suivait!) et François prenait un plaisir évident à négocier je ne sais quel tour de ville avec lui. Le soleil plombait, nous étions en plein trafic (le bruit des motos c'est gossant quand on est à boutte). Pink Panther, comme l'a baptisé François en raison de la couleur de son chandail assortie à celle de son taxi, ne voulait pas nous lâcher. C'était sans fin. François rigolait et discutait avec lui en prenant tout son temps, et moi je commencais à bouillir sérieusement... Et bien, je l'avoue, Pink Panther m'a eue!!! :-( J'ai dit à François "là, ça va faire!" et j'ai grimpé dans l'osti de taxi rose. On allait les voir les putain de temples qu'il nous restait à voir, et ce ne serait pas une trainerie à part ça! Oh que le bouddhisme était loin de moi à cet instant! Même le chauffeur riait de me voir ainsi. Il a même glissé un mot que je n'ai pas compris sur sa femme, mais à voir la tête de celle-ci, un lien quelque peu désagréable s'est fait dans mon cerveau. François avait peur (avec raison) de monter s'asseoir à côté de moi et je me sentais de plus en plus étrange de péter un plomb dans un pays où tout le monde reste calme et sourit (sauf la femme de notre chauffeur). Quand tout danger fut écarté, François est venu me rejoindre.

La Panthère rose et sa femme Cato Fung.

 Le taxi est en fait un tuk-tuk peinturé au rouleau.
La promenade en taxi s'est avéré être une excellente décision au final, car j'ai enfin pu voir un énorme bouddha couché et de nombreux autres assis, mais avec leur tête cette fois, dans un temple de toute beauté (Phanan Choeng). Quand Pink Panther nous a déposés au retour, nous étions ravis de ces deux heures bien remplies et j'avais retrouvé depuis longtemps le sourire. Notre petite chicane de couple an'ura duré qu'un instant d'égarement au pays du sourire.


En apposant des feuilles d'or sur le bouddha, les croyants acquièrent des mérites.
En arrivant au site du Bouddha couché, Pink Panther a rencontré son grand ami Batman.