samedi 23 mars 2013
vendredi 22 mars 2013
jeudi 21 mars 2013
Dans ma trousse de premiers soins : Coca-Cola
Il est presque inévitable de se retrouver malade à un moment ou l'autre en voyage, même en prenant toutes les précautions d'usage. J'ai voyagé en Inde durant deux mois sans ressentir le moindre malaise, j'espérais naïvement m'en sortir aussi bien en Asie du Sud-Est. C'est au Laos, dans le joli village de Nong Khiaw, il y a de cela six jours, que mon organisme s'est franchement rebellé. J'en ai encore la gorge irritée tant ça a été violent et continu. Telle une femme accouchant qui chronomètre ses contractions, à chacun de mes tête à tête avec la cuvette, je demandais l'heure au pauvre François témoin auditif malgré lui de mes chants de gorge. Dans la nuit, l'écart était de deux heures pour réduire de plus en plus et en arriver à 45 minutes dans la matinée. Même une Gravol ne se rendait pas. Une sympathique Anglaise rencontrée la veille a conseillé mon infirmier improvisé qui est prestement revenu avec un Coke qu'il a "dégazéïfié" sous mes yeux révulsés et aussi des bananes que je pourrais manger uniquement le lendemain, une diète liquide étant recommandée pour les premières 24 heures. Mettent-ils un anti-vomitif dans ce cocktail sucré qui contribue grandement à l'obésité en Occident ? Toujours est-il que ce sirop m'a sauvé la vie. À partir du moment où j'ai bu quelques gorgées de la terrible potion, le malaise s'est arrêté.
Je recommence tout juste à manger correctement et mon énergie est presque revenue à la normale. Mais, malheureusement, depuis deux jours, nous avons inversé les rôles François et moi. - Ne jamais oublier en voyage de tomber malade à tour de rôle même si pour cela on doit prolonger la période de repos forcé. Ça en prend un qui veille sur l'autre.
Ceci a eu comme conséquence de rallonger notre séjour à Nong Khiaw. Quand j'ai été assez forte pour me déplacer et manger des bananes, nous sommes partis en bateau sur la rivière Ou en direction de Muang Ngoi (petit trajet d'une heure fort agréable dans un fabuleux décor), question d'y dormir une nuit et revenir le lendemain.
Installés à une terrasse surplombant la rivière à siroter mon verre d'eau et François une rafraîchissante Beerlao, nous pouvons entendre la conversation de nos trois voisins de table Français qui tâchent de comprendre les subtilités de leurs appareils photo. À un certain moment, François a un sourire amusé qui trahit sa compréhension du problème. Du coup, nous faisons connaissance avec André, un très coloré personnage parisien, Jean-Michel et Christine, un sympathique couple de la région de Montpelier. Les questions fusent et François se fait un plaisir d'y répondre, improvisant un cours d'une heure sur les appareils photo de nos nouveaux copains. - Il faut dire qu'ils sont vraiment très rigolos et André qui a passé sa vie dans l'enseignement a toujours un truc drôle à raconter. Nous sympathisons rapidement. - De mon côté, le regard vague, j'écoute distraitement tout en riant aux bonnes blagues. Mon état végétatif depuis deux jours s'améliore peu à peu. L'ambiance est si bonne que nous finissons par souper ensemble et c'est là que notre Parisien nous raconte cette histoire qui nous a fait travailler du ciboulot toute la soirée. La voici :
"Trois soldats vont dans une auberge et demande à louer une chambre pour la nuit. Mathilde, la jeune femme qui s'occupe de la réception, leur répond que cela leur coûtera 10 euros chacun. Les soldats sont d'accord et donnent les 30 euros. Mathilde va remettre la somme à sa patronne qui la réprimande : "Malheureuse, qu'as-tu fait?! Ce sont de pauvres soldats, c'est trop cher pour eux. Tiens, charge-leur plutôt 25 euros et remets-leur ces 5 euros. Mathilde, qui trouve que 5 euros se partagent bien difficilement en trois parts, décide de garder pour elle 2 euros. Elle remet donc 1 euro à chacun des soldats.
Si on multiplie 9 euros par 3, on obtient 27 et si on additionne à ces 27 euros les 2 euros de Mathilde, on arrive à un total de 29 euros. Il manque donc 1 euro sur les 30 du début, où se trouve-t-il ?"
Fatiguant, hein ?
Je recommence tout juste à manger correctement et mon énergie est presque revenue à la normale. Mais, malheureusement, depuis deux jours, nous avons inversé les rôles François et moi. - Ne jamais oublier en voyage de tomber malade à tour de rôle même si pour cela on doit prolonger la période de repos forcé. Ça en prend un qui veille sur l'autre.
Ceci a eu comme conséquence de rallonger notre séjour à Nong Khiaw. Quand j'ai été assez forte pour me déplacer et manger des bananes, nous sommes partis en bateau sur la rivière Ou en direction de Muang Ngoi (petit trajet d'une heure fort agréable dans un fabuleux décor), question d'y dormir une nuit et revenir le lendemain.
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| Vue de la terrasse |
Installés à une terrasse surplombant la rivière à siroter mon verre d'eau et François une rafraîchissante Beerlao, nous pouvons entendre la conversation de nos trois voisins de table Français qui tâchent de comprendre les subtilités de leurs appareils photo. À un certain moment, François a un sourire amusé qui trahit sa compréhension du problème. Du coup, nous faisons connaissance avec André, un très coloré personnage parisien, Jean-Michel et Christine, un sympathique couple de la région de Montpelier. Les questions fusent et François se fait un plaisir d'y répondre, improvisant un cours d'une heure sur les appareils photo de nos nouveaux copains. - Il faut dire qu'ils sont vraiment très rigolos et André qui a passé sa vie dans l'enseignement a toujours un truc drôle à raconter. Nous sympathisons rapidement. - De mon côté, le regard vague, j'écoute distraitement tout en riant aux bonnes blagues. Mon état végétatif depuis deux jours s'améliore peu à peu. L'ambiance est si bonne que nous finissons par souper ensemble et c'est là que notre Parisien nous raconte cette histoire qui nous a fait travailler du ciboulot toute la soirée. La voici :
"Trois soldats vont dans une auberge et demande à louer une chambre pour la nuit. Mathilde, la jeune femme qui s'occupe de la réception, leur répond que cela leur coûtera 10 euros chacun. Les soldats sont d'accord et donnent les 30 euros. Mathilde va remettre la somme à sa patronne qui la réprimande : "Malheureuse, qu'as-tu fait?! Ce sont de pauvres soldats, c'est trop cher pour eux. Tiens, charge-leur plutôt 25 euros et remets-leur ces 5 euros. Mathilde, qui trouve que 5 euros se partagent bien difficilement en trois parts, décide de garder pour elle 2 euros. Elle remet donc 1 euro à chacun des soldats.
Si on multiplie 9 euros par 3, on obtient 27 et si on additionne à ces 27 euros les 2 euros de Mathilde, on arrive à un total de 29 euros. Il manque donc 1 euro sur les 30 du début, où se trouve-t-il ?"
Fatiguant, hein ?
mercredi 20 mars 2013
mardi 19 mars 2013
Grottes de Patok
Difficile de se faire une tête sur cette guerre qu'on appelle ici la guerre des Américains (et en Occident la guerre du Vietnam). De voir ces obus plantés un peu partout dans le sol comme des cicatrices ou des monuments, je ne peux que me demander comment un si beau et paisible pays tel que le Laos aux paysages qui poussent à la contemplation et à l'émerveillement a-t-il pu être ainsi bombardé (aussi injustement) par les Américains et pendant autant d'années ? Fallait-il voir dans le communisme une telle menace ? Cette conviction des puissants de ce monde de posséder la vérité me fait peur. Comment en arrive-t-on à ce genre de dérapage politique ? De tout temps, l'impérialisme aura mené à tant de morts inutiles...
Voilà ce qui me venait à l'esprit en visitant les grottes de Patok. On peut s'y rendre à pied à partir de Nong Kiaw, un tout petit village situé dans un cadre enchanteur sur le bord de la rivière Ou. - La beauté du paysage nous laisse sans mots et François fait une tonne de photos comme pour emporter avec lui un peu de cette nature fascinante. Nous ne pouvons qu'être en admiration devant cette succession de montagnes pentues où murs de calcaire et forêts luxuriantes s'entremêlent. Aux pieds de ces pics rocheux, la sinueuse rivière Ou s'écoule doucement. - Enfin, je vous parle de la guerre car dans ces grottes justement se sont réfugiées plus de 500 personnes durant les bombardements américains. J'ai pensé à la frayeur que devaient ressentir les habitants de cette région au quotidien. De visiter ce pays me donne envie de mieux comprendre son histoire et je vais tâcher de lire sur le sujet à mon retour. Si vous avez des livres à me recommander, ne vous gênez surtout pas.
Voilà ce qui me venait à l'esprit en visitant les grottes de Patok. On peut s'y rendre à pied à partir de Nong Kiaw, un tout petit village situé dans un cadre enchanteur sur le bord de la rivière Ou. - La beauté du paysage nous laisse sans mots et François fait une tonne de photos comme pour emporter avec lui un peu de cette nature fascinante. Nous ne pouvons qu'être en admiration devant cette succession de montagnes pentues où murs de calcaire et forêts luxuriantes s'entremêlent. Aux pieds de ces pics rocheux, la sinueuse rivière Ou s'écoule doucement. - Enfin, je vous parle de la guerre car dans ces grottes justement se sont réfugiées plus de 500 personnes durant les bombardements américains. J'ai pensé à la frayeur que devaient ressentir les habitants de cette région au quotidien. De visiter ce pays me donne envie de mieux comprendre son histoire et je vais tâcher de lire sur le sujet à mon retour. Si vous avez des livres à me recommander, ne vous gênez surtout pas.
dimanche 17 mars 2013
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