Il est presque inévitable de se retrouver malade à un moment ou l'autre en voyage, même en prenant toutes les précautions d'usage. J'ai voyagé en Inde durant deux mois sans ressentir le moindre malaise, j'espérais naïvement m'en sortir aussi bien en Asie du Sud-Est. C'est au Laos, dans le joli village de Nong Khiaw, il y a de cela six jours, que mon organisme s'est franchement rebellé. J'en ai encore la gorge irritée tant ça a été violent et continu. Telle une femme accouchant qui chronomètre ses contractions, à chacun de mes tête à tête avec la cuvette, je demandais l'heure au pauvre François témoin auditif malgré lui de mes chants de gorge. Dans la nuit, l'écart était de deux heures pour réduire de plus en plus et en arriver à 45 minutes dans la matinée. Même une Gravol ne se rendait pas. Une sympathique Anglaise rencontrée la veille a conseillé mon infirmier improvisé qui est prestement revenu avec un Coke qu'il a "dégazéïfié" sous mes yeux révulsés et aussi des bananes que je pourrais manger uniquement le lendemain, une diète liquide étant recommandée pour les premières 24 heures. Mettent-ils un anti-vomitif dans ce cocktail sucré qui contribue grandement à l'obésité en Occident ? Toujours est-il que ce sirop m'a sauvé la vie. À partir du moment où j'ai bu quelques gorgées de la terrible potion, le malaise s'est arrêté.
Je recommence tout juste à manger correctement et mon énergie est presque revenue à la normale. Mais, malheureusement, depuis deux jours, nous avons inversé les rôles François et moi. - Ne jamais oublier en voyage de tomber malade à tour de rôle même si pour cela on doit prolonger la période de repos forcé. Ça en prend un qui veille sur l'autre.
Ceci a eu comme conséquence de rallonger notre séjour à Nong Khiaw. Quand j'ai été assez forte pour me déplacer et manger des bananes, nous sommes partis en bateau sur la rivière Ou en direction de Muang Ngoi (petit trajet d'une heure fort agréable dans un fabuleux décor), question d'y dormir une nuit et revenir le lendemain.
Installés à une terrasse surplombant la rivière à siroter mon verre d'eau et François une rafraîchissante Beerlao, nous pouvons entendre la conversation de nos trois voisins de table Français qui tâchent de comprendre les subtilités de leurs appareils photo. À un certain moment, François a un sourire amusé qui trahit sa compréhension du problème. Du coup, nous faisons connaissance avec André, un très coloré personnage parisien, Jean-Michel et Christine, un sympathique couple de la région de Montpelier. Les questions fusent et François se fait un plaisir d'y répondre, improvisant un cours d'une heure sur les appareils photo de nos nouveaux copains. - Il faut dire qu'ils sont vraiment très rigolos et André qui a passé sa vie dans l'enseignement a toujours un truc drôle à raconter. Nous sympathisons rapidement. - De mon côté, le regard vague, j'écoute distraitement tout en riant aux bonnes blagues. Mon état végétatif depuis deux jours s'améliore peu à peu. L'ambiance est si bonne que nous finissons par souper ensemble et c'est là que notre Parisien nous raconte cette histoire qui nous a fait travailler du ciboulot toute la soirée. La voici :
"Trois soldats vont dans une auberge et demande à louer une chambre pour la nuit. Mathilde, la jeune femme qui s'occupe de la réception, leur répond que cela leur coûtera 10 euros chacun. Les soldats sont d'accord et donnent les 30 euros. Mathilde va remettre la somme à sa patronne qui la réprimande : "Malheureuse, qu'as-tu fait?! Ce sont de pauvres soldats, c'est trop cher pour eux. Tiens, charge-leur plutôt 25 euros et remets-leur ces 5 euros. Mathilde, qui trouve que 5 euros se partagent bien difficilement en trois parts, décide de garder pour elle 2 euros. Elle remet donc 1 euro à chacun des soldats.
Si on multiplie 9 euros par 3, on obtient 27 et si on additionne à ces 27 euros les 2 euros de Mathilde, on arrive à un total de 29 euros. Il manque donc 1 euro sur les 30 du début, où se trouve-t-il ?"
Fatiguant, hein ?
Je recommence tout juste à manger correctement et mon énergie est presque revenue à la normale. Mais, malheureusement, depuis deux jours, nous avons inversé les rôles François et moi. - Ne jamais oublier en voyage de tomber malade à tour de rôle même si pour cela on doit prolonger la période de repos forcé. Ça en prend un qui veille sur l'autre.
Ceci a eu comme conséquence de rallonger notre séjour à Nong Khiaw. Quand j'ai été assez forte pour me déplacer et manger des bananes, nous sommes partis en bateau sur la rivière Ou en direction de Muang Ngoi (petit trajet d'une heure fort agréable dans un fabuleux décor), question d'y dormir une nuit et revenir le lendemain.
![]() |
| Vue de la terrasse |
Installés à une terrasse surplombant la rivière à siroter mon verre d'eau et François une rafraîchissante Beerlao, nous pouvons entendre la conversation de nos trois voisins de table Français qui tâchent de comprendre les subtilités de leurs appareils photo. À un certain moment, François a un sourire amusé qui trahit sa compréhension du problème. Du coup, nous faisons connaissance avec André, un très coloré personnage parisien, Jean-Michel et Christine, un sympathique couple de la région de Montpelier. Les questions fusent et François se fait un plaisir d'y répondre, improvisant un cours d'une heure sur les appareils photo de nos nouveaux copains. - Il faut dire qu'ils sont vraiment très rigolos et André qui a passé sa vie dans l'enseignement a toujours un truc drôle à raconter. Nous sympathisons rapidement. - De mon côté, le regard vague, j'écoute distraitement tout en riant aux bonnes blagues. Mon état végétatif depuis deux jours s'améliore peu à peu. L'ambiance est si bonne que nous finissons par souper ensemble et c'est là que notre Parisien nous raconte cette histoire qui nous a fait travailler du ciboulot toute la soirée. La voici :
"Trois soldats vont dans une auberge et demande à louer une chambre pour la nuit. Mathilde, la jeune femme qui s'occupe de la réception, leur répond que cela leur coûtera 10 euros chacun. Les soldats sont d'accord et donnent les 30 euros. Mathilde va remettre la somme à sa patronne qui la réprimande : "Malheureuse, qu'as-tu fait?! Ce sont de pauvres soldats, c'est trop cher pour eux. Tiens, charge-leur plutôt 25 euros et remets-leur ces 5 euros. Mathilde, qui trouve que 5 euros se partagent bien difficilement en trois parts, décide de garder pour elle 2 euros. Elle remet donc 1 euro à chacun des soldats.
Si on multiplie 9 euros par 3, on obtient 27 et si on additionne à ces 27 euros les 2 euros de Mathilde, on arrive à un total de 29 euros. Il manque donc 1 euro sur les 30 du début, où se trouve-t-il ?"
Fatiguant, hein ?

Très fatiguant ton calcul...! Bon, je reviens, j'en parle à Béné...
RépondreSupprimerJe serais tentée de dire que c'est le futur chien de Karine qui l'a piqué pour s'offrir une nouvelle permanente, mais en réalité tout dépend de comment on fait le calcul. D'après le théorème de Pythagore, les règles de résolution d'équation à 2 inconnues et les lois de la physique quantique, 25 + 3 ça fait 28, pas 27.
RépondreSupprimerBon, ok, ma démonstration n'est pas convaincante, mais je suis sûre que l'euro manquant est quelque part là-dedans, le fourbe n'a jamais disparu.
De toute façon j'ai décidé de ne pas me torturer les méninges sur la question, je préfère les mots fléchés aux devinettes mathématiques. :p
J'ai la réponse. Je peux l'expliquer, mais je vous laisse souffrir un peu... héhéhé!
RépondreSupprimerDonc si je comprends bien ta réponse est: je vous laisse souffrir un peu...
SupprimerOuaip! C'est ça! :-)
RépondreSupprimer...mais tout le problème est dans la formulation: "...et si on additionne à ces 27 euros les 2 euros de Mathilde"...Le piège est dans la présentation.
À suivre! :-)
c'est qu'ils ont payé 28 + le 2 de Mathilde. Mais en effet si on dit qu'ils ont payés 10$ ch et qu'on leur remet 1$ chacun donc ils ont payés 9$ chaque et que 3x 9 = 27 AARRGHHHH!!!!prise 2:
RépondreSupprimerbon ca veut dire qu'ils ont ^payés 27$ soit 25 + le 2 de Mathilde et pour le 3$ qui reste, ben c'est les 3$ qui sont dans leur poche =). J'vais me coucher de bonne humeur!